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Daniel Givone. CD En chemin

2000. CD « GUITARE MANOUCHE », 14 titres.
14 € (frais de port colissimo inclus)
Ce deuxième album du Trio Givone (après « Flamme Gitane », 1998) s’inscrit dans la tradition de la Gypsy swing music, entendons par là dans la lignée de la guitare « jazz manouche » et de son chef de file Django Reinhardt.
 


En écoute : Au coeur du vent glacé (mus. D. Givone)

En écoute : Couci couça (mus. D. Givone)

En écoute : Valse nomade (mus. D. Givone)
 

Dans ce style (et dans d’autres), Daniel Givone est certainement un des guitaristes solistes les plus talentueux de sa génération. Il est accompagné ici par Christine Givone, seconde guitare et par son frère Jean-Claude Givone à la basse et à la batterie. Viennent les rejoindre sur certains morceaux : Patrick Saussois et Philippe Allano à la guitare ; Frédéric Renaudin au piano ; Jean-Christophe Rouet au violon ; Damien Ducelier à l’accordéon ; Meivelyan Jacquot aux percussions.
Le « chemin » des Givone, avec ses 14 titres, nous entraîne dans des coins sympas que le trio à l’habitude de fréquenter. On retrouve les ambiances des places de villages et des festivals estivaux, des caves et des bars où la nuit s’anime au rythme d’un swing manouche endiablé, avec des morceaux comme  » Coralie show « , « Mor pral »,  » Couci-couça  » et  » My Sweet « , une reprise de Django.
Certains titres ont un petit air nostalgique et sentent bon les fêtes de l’avant et de l’après-guerre : c’est le cas de la reprise de  » la Comparsita  » de M. Rodriguez, de  » la Counouche  » une valse musette signée par Jean-Claude Givone et  » d’Au cœur du vent glacé  » qu’on verrait bien en bande originale d’un film de Jacques Tati.
D’autres mélodies nous accompagnent vers l’Espagne et le Portugal comme  » Angera « , ou plus loin, vers l’Europe centrale comme « Hunn o Pati Naschella » ou  » Dali « .
Deux valses lentes nous permettent de retrouver notre souffle : la très belle  » Valse à l’ancêtre  » et la  » Valse Nomade « , aux dissonances et aux recherches harmoniques surprenantes.
On termine sur une note d’humour et un coup de chapeau à Georges Brassens, avec la reprise de la chanson  » Le temps ne fait rien à l’affaire « .
Les frères GIVONE signent au total 8 titres et offre un splendide album dédié aux amoureux de guitare et de musique manouche.

 » Les givones pratiquent le swing manouche comme il le vivent. Totalement. Avec le sens de l’amitié qui en découle, avec la liberté qu’il engendre. Le trio Givone compose des mélodies aussi manouches que celles de Titi Winterstein ( » Hunn, o pati naschella « ) ou de Django Reinhardt ( » My sweet « ), ils  » manouchisent  » Georges Brassens ou la  » Cumparsita « , bref il vit le swing manouche. Il est aujourd’hui au niveau des meilleurs groupes manouches de France, c’est-à-dire du monde. Ce deuxième CD est un hommage remarquable au swing manouche, et partant, à la musique toute entière, dans la mesure où la musique est un miroir des sentiments, du cœur, de l’affectivité. Et tant pis pour ceux qui croient que cette activité n’est que cérébrale.  »
Michel Bedin (Jazz Hot)

 

 
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