Aller au contenu

Les belles monocotylédones

Publié le 9 mars 2024, par Charles-Erik Labadille

Ces quelques fleurs...

« Fleurs » est le fruit d’une idée commune de Patrick Bouvier et de Charles-Érik Labadille : présenter des belles plantes sauvages que l’on rencontre en Normandie. Nous espérons que cette collaboration vous apportera quelques plaisirs visuels car pour l’olfactif, il va falloir vous déplacer sur le terrain… Internet, ça évolue, mais nous n’en sommes pas encore là !

Nous allons ici tenter de retourner à l’essentiel, un essentiel un peu mis de côté depuis que l’on met les fleurs dans des boites « scientifiques » : espèce indicatrice, écologie, chorologie, biodiversité, espèce protégée, espèce en voie de…  Nous, nous allons nous concentrer sur des plantes en voie de…   … nous faire plaisir : contemplation, contemplation…, avec un seul plaisir pour objectif : celui des yeux ! Mais n’hésitez pas à aller chercher des compléments d’information sur les fleurs présentées sur le super site de Téla Botanica que l’on ne recommandera jamais assez, un site érudit, gratuit et parcicipatif :

https://www.tela-botanica.org/

 

Oh... les belles monocotylédones !

Le lis martagon, présent en Normandie

Nous avons choisi pour vous offrir de jolies fleurs, de nous focaliser sur des espèces dites Monocotylédones, simplement parce que le sujet n’a guère été abordé sous cet angle et qu’un peu de nouveauté ne peut pas faire de mal dans un monde si « probable » ! En effet, si cette Classe (des Monocotylédones) peut rassembler des plantes aux floraisons particulièrement banales ou ternes (celles des graminées, des joncs, des laîches qui sont si petites que…), elle présente également des beautés qui valent qu’on fasse de grands détours !

Alors, rapidement, qu’est-ce que c’est que ces Monocotylédones ? Au stade embryonnaire, ces plantes ne possèdent qu’un seul cotylédon, sorte de première feuille (ce qui les différencie des dicotylédones à deux cotylédons). Leurs nervures sont le plus souvent parallèles (ce qui les différencie des plantes à nervures qui partent dans tous les sens, a priori sans aucun sens de l’organisation…). Enfin leurs fleurs sont généralement composées en trois parties (ou un multiple de trois, tripartites comme le disent les gars du métier).

Nous avions décidé de commencer notre tour d’horizon par la famille des Liliacées et, avec Patrick, nous avions choisi dans celle-ci la phalangère à fleurs de lis : Liliacées, à fleurs de lis, vous voyez le rapprochement… Eh bien, c’est raté car cette plante a été reclassée dans la famille des Asparagacées ! Sacrés botanistes ! Mais nous n’allons pas nous laisser démonter pour si peu et, puisque c’est ainsi, nous commencerons tout de même par la phalangère à fleurs de lis !

La phalangère à fleurs de lis

La phalangère à fleurs de lis, absente de Normandie

La phalangère à fleurs de lis (Anthericum Liliago)

C’est un début d’autant plus raté que cette fleur ne pousse pas non plus en Normandie, le cadre géographique que nous nous sommes fixé.

Alors ne vous échinez pas à la chercher entre Rouen et Cherbourg, il va vous falloir pousser plus au sud, au moins jusqu’en Pays-de-la-Loire pour admirer ses grappes de fleurs immaculées, blanches et étoilées (en Normandie, elle est remplacée par la phalangère rameuse (Anthericum ramosum) qui lui ressemble ! La magnifique phalangère à fleurs de lis pousse plutôt dans les lieux dégagés, sur les coteaux secs, jusqu’en montagne. La floraison a lieu entre mai et juin. Vous retrouverez cette vedette des lieux quelque peu arides présentée avec ses consoeurs du groupe des asperges (Asparagacées).