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Les belles amaryllis

Publié le 21 avril 2024, par Charles-Erik Labadille

Jadis classés dans la famille des Liliacées, les aulx ont rejoint celle des Amaryllidacées ! Les os ? Les eaux ? Les oooh… ou plutôt les aulx (ancien pluriel d’ail) ont donc désormais pour voisines dans la grande cité de la Classification, les amaryllis, les jonquilles, les nivéoles et les perce-neiges…, toutes plantes monocotylédones.

Jonquilles et perce-neige, nos belles fleurs « vernales »

Des jonquilles

Voilà deux magnifiques fleurs annonciatrices du renouveau de la nature (vernus = le printemps). Le  jaune clair des jonquilles sauvages, incomparable, inimitable (les jonquilles cultivées peuvent aller se rhabiller !) peut colorer à partir de la fin mars des prés et des bois entiers.

Les perce-neige sont plus discrets (bien que formant de petites colonies souvent à proximité des hameaux) mais encore plus précoces : ils fleurissent parfois dès la fin février.

Mais attention ! Les racines de ces deux plantes aux feuilles un peu bleutées sont toxiques !

La jonquille (Narcissus pseudonarcissus)

Le perce-neige (Galanthus nivalis)

Les beaux aulx...

L'ail des vignes

Les aulx plus ou moins sauvages sont assez nombreux : ail à tête ronde, ail maraîcher, ail des vignes… Il n’est pas rare d’en trouver un ou deux pieds égarés dans un pré sec, sur un coteau…, parfois on peut même tomber sur un petit groupe d’Allium schoenoprasum, la ciboulette sauvage…

L’ail à tête ronde (Allium sphaerocephalon)

L’ail maraîcher (Allium oleraceum)

L’ail des vignes (Alium vineale)

L’ail des ours (Allium ursinum)

Fleurs d'ail des ours

20 avril 2024 : avis ! L’ail des ours est en fleurs, et l’heure est venue de courir les bois humides à sa recherche !

Voilà le « clou » de nos aulx qui s’invite de plus en plus souvent sur nos tables sauvages et dont les larges feuilles agrémentent d’un goût légèrement aillé les salades des mois d’avril et mai…

Quand on parle d’ail, le promeneur ne pense que cuisine, odeur ou goût, alliacé bien sûr, donc quelque peu brûlant, qu’on met à profit pour relever les petits plats un rien ternes. Il a tort car certains aulx (ou ails) sauvages ont également une floraison remarquable, et c’est le cas de l’ail des ours aux ombelles plutôt denses de jolies fleurs blanches en étoile. Bien entendu, il y a l’odeur… que l’on remarque à peine la plante foulée aux pieds, ou plutôt les plantes car l’ail des ours se plait en communauté, avec parfois des colonies importantes au point de tapisser en blanc les sous-bois humides ; ou parfois des talus bocagers juste frais et bien éclairés. Les feuilles, larges et molles à longues queues, vert vif, ont une odeur d’ail lorsqu’on les froisse : ce sont elles que l’on ramasse car elles sont comestibles et peuvent être utilisées dans les salades ou en accompagnement de certains plats (poisson…) que les petites fleurs peuvent également décorer…