Caché derrière (1), Laurent Voulzy 1992
Publié le 11 mai 2023, par Charles-Erik LabadilleL'album Caché derrière

Voilà, de notre point de vue, le meilleur album de Laurent Voulzy. Après « Le Cœur grenadine » (1979), « Bopper en larmes » (1983), c’est le troisième album de Voulzy, sorti en 1992, mais l’originalité, la qualité de cet opus très abouti lui vaut sans conteste la « première place » dans les créations de l’auteur/compositeur/arrangeur. Cette reconnaissance est d’ailleurs générale car « Caché derrière » a reçu le titre de « meilleur album de l’année 1993 » aux Victoires de la musique et s’est vendu à 300 000 exemplaires : comme quoi on peut faire de la qualité et avoir beaucoup plus qu’un succès d’estime ! Et beaucoup de succès avec des thèmes pas toujours faciles, souvent même profondément spirituels :
- le mythe et l’introspection avec « Caché derrière » ;
- l’absence avec « Bungalow vide », « Paradoxal système » ;
- la mélancolie et les rêves trahis avec « Ta plage Beach boy » ;
- la peine amoureuse avec « Never more » ;
- l’amour profond et le don de soi avec « Le cantique mécanique » ;
- l’espoir et l’utopie avec « Le pouvoir des fleurs » ;
- l’illusion et la désillusion avec « Le rêve du pecheur » ;
- l’insensibilité masculine avec « Carib islander » ;
- les idéaux et leurs messagers avec « Guitare héraut ».
Avec ce dernier titre qui répond peut-être aux questions posées par le premier (Caché derrière), la boucle semble bouclée et donne à l’album une forte unité ; les autres morceaux, quant à eux, représentent différentes étapes de la vie, accidents malheureux, petits bonheurs, grands espoirs, regrets… En définitive, 10 titres plein d’humanité, ou d’humains, comme on préfère…
Cette humanité de Souchon (8 textes) et celle de Voulzy (2 textes) est transcendée par une musique dense, travaillée mais profondément aérienne, tout particulièrement grâce aux larges accords et aux envolées lyriques des guitares. Cette musique enveloppe les mots et leur donne un poids supplémentaire, une véritable profondeur. Les compositions sont toutes de Laurent Voulzy et les arrangements de ce dernier et de Michel Coeuriot. Il y a là-dedans un fort côté ethnique, primaire, retour aux sources… accentué par les liaisons, les « ponts » composés entre certains morceaux et l’usage de bruits de fond qui rappellent la présence des quatre éléments dans lesquels naviguent les hommes, tant bien que mal : grondements d’orage et battements de pluie, souffles de vent, déferlements de vagues que l’on retrouvera si souvent par la suite dans les enregistrements de Voulzy. La nature est puissante et l’homme (Laurent Voulzy ?) est fortement attaché à sa glèbe… Prémonition ou engagement écologique (Le pouvoir des fleurs…) ? Le réchauffement climatique serait-il également « caché derrière » ?
Le déferlement des vagues longues. CE Labadille

Caché derrière, Laurent Voulzy, Alain Souchon, 1992, tonalité de MIb majeur
Et Lancelot dans Brocéliande Dans le roman de la Rose Les pierr’ alignées de la lande On sent quelque chos’ derrièr’ les choses

Lande de Saint-Just. CE Labadille
Caché derrière, Laurent Voulzy, AlainSouchon, extrait
Coup de tonnerre et souffles de vents pour ouvrir le morceau et nous emmener en des temps sinon inquiétants du moins sauvages… Et ça commence très fort avec cette allusion au Roman de la Rose de Jean Renart, poème de 5656 vers en langue d’oïl (XIIIème siècle) qui s’inscrit dans la lignée du fameux Chevalier de la Charrette, comprenez Lancelot, œuvre courtoise écrite en octosyllabes et vers 1180 par le père du roman français, Chrétien de Troyes. Alain Souchon n’a donc pas choisi la facilité, ce qu’il affiche dès l’entrée pour ceux qui pourraient croire qu’ils en sont encore à la belle époque de « Bubble star » (1978). Nous voilà plongé dans le cycle arthurien, avec l’aimée Guenièvre, le mauvais Méléagant, et donc Arthur, Merlin et compagnie, mythe cette fois transposé à la fin du XXème siècle où l’on peut encore se demander s’il y a « quelque chose derrière les choses » :
« Alors malgré nos yeux fermés Et nos cœurs qui port’ un voile
Je voudrai voir les cavaliers En regardant les étoiles »
Même si ces questionnements du chevalier Voulzy sont pour le moment vains :
« Et je marche seul sur la lande Espérant un rayon de là-haut
Mais les pierr’s de Ston’heng n’ont rien dit du tout »,
Cela ne l’empêchera pas de continuer sa quête spirituelle, voyez « Lys of love ».
Véritable prouesse de simplicité au niveau de la composition, le morceau en MIb majeur est entièrement construit sur 3 accords, organisés sur le couplet en DOm7 (VIm7), SIb (V), LAb7M (IV7M), SIb et sur le refrain en LAb7M, SIb, LAb7M, SIb. Pour les interprètes, on touche ici le problème essentiel, lié à la caractéristique du timbre de Laurent Voulzy : il faut vraiment avoir la voix haut perchée pour chanter ça ! Pour faire un compromis (guitare plus facile, voix plus basse), les chanteurs masculins lambda peuvent jouer la chanson en LA majeur, c’est-à-dire 3 tons plus bas : FA#m7 MI RÉ7M MI et RÉ7M MI RÉ7M MI. Côté arpège, un petit rythme bossa peut sonner bien avec l’ensemble : retrouvez-le dans cette reprise de Salvéda (extrait) puis transcrit dans la tablature qui suit.


Roc’h Trévezel dans les landes des monts d’Arrée. CE Labadille
Côté arrangements, « Caché derrière » annonce les promesses qu’on retrouvera dans l’album entier : un son original, fluide, parsemé de larges accords de guitare. À noter sur le morceau la présence du remarquable batteur (et compositeur) Manu Katché, comme sur « Ta plage Beach Boy » et « Le cantique mécanique ».
Bungalow vide, Laurent Voulzy, Alain Souchon, 1992, tonalité LA mineur

Ce titre nostalgique nous a toujours rappelé l’ambiance du film contemporain (1986) de Jean-Jacques Beineix tiré du livre de Philippe Djian, 37°2 le matin. Au début, l’action se déroule également sur une vaste grève, celle de Gruissan-plage. Le héros (Jean-Hugues Anglade) est chargé de l’entretien de petits pavillons perdus au milieu de nulle-part et il partage sa vie avec une compagne aussi fantasque qu’insaisissable interprétée par Béatrice Dalle. Seule différence dans la chanson de Voulzy, l’action se passe en Floride et la belle, lassée de ces grands espaces et d’une vie ennuyeuse, s’en est allée.
Bungalow vide, Laurent Voulzy, Alain Souchon, extrait
Tout au bout d’la plag’ là-bas mon cœur se plaint
C’est à vingt mill’ de la vill’ des dun’s sans rien
Un’ maison de bois cassée et moi dedans
Ell’ est partie pour l’Europ’ par l’océan

L’anse de Surtainville (Manche). CE Labadille
Pourtant, le solitaire et romantique Souchon trouve qu’ :
« On peut s’aimer dans le ros’ dans le bleu De ces caban’s qu’on peinturlur’ pour êtr’ heureux »

Comme dans « Caché derrière », Voulzy a choisi le mode mineur attaché à la gamme de DO, c’est-à-dire le LA mineur (VIème degré) pour exprimer sa tristesse. Mais il se sert d’un artifice harmonique souvent utilisé notamment en bossa : le mélange régulier des mineurs (LAm et RÉm7) avec les accords majeurs de la tonalité choisie (ici FA et SOL) pour obtenir une « couleur » moins tranchée, située, pour faire simple, entre « le triste et le gai ». On retrouve cette couleur mélancolique dans un bon nombre de ses créations. L’élargissement de certains accords vers les septièmes majeures (FA7M) donne même un petit côté jazzy au titre.
Toujours pour des problèmes de tessiture vocale (« moyenne » entre une voix féminine et une voix masculine), on peut proposer de chanter ce morceau en LA majeur, soit un ton et demi en dessous de l’original. Les accords sont alors, couplet : FA#m7 (VIm7), RÉ (IV), MI (V)… ; refrain : RÉ, SIm7 (IIm7), DO#7 (hors tonalité), RÉ7M… En écoute, la reprise de Bungalow vide par Salvéda (extrait) chantée un ton et demi en dessous de l’original. La tablature suit.

Ta plage Beach boy, Laurent Voulzy, 1992, tonalité SI majeur

Les vagues longues...
Ta plage Beach boy, Laurent Voulzy, extrait
Le déferlement incessant des houles régulières vient laver les sables de grèves infinies frangées, côté terre, d’un long cordon dunaire. Là, les rouleaux bien formés sont chevauchés par les hommes des mers dressés sur leurs planches de bois. Le tableau commencé avec « Bungalow vide » se poursuit.

Le paléo-archéologue Dominique Cliquet à Surtainville. Ouest-France
« Où est cette crique », Laurent, « où le vernis craque…, …elle est bien quelque part » ?
La chanson ne dit pas où mais moi, je peux vous présenter la mienne. Cette immense baie se situe quelque part dans le Cotentin, tout au nord et bien sûr à l’ouest, à Surtainville, au Rozel…, voilà mes paradis de Beach boy normand. Plus jeune, j’y accompagnais des surfeurs, mais moi, je faisais du body board, ces planches sur lesquelles on prend les vagues en restant allongé (je n’ai jamais été très doué pour le surf qui demande une souplesse autre que la mienne !).
Aujourd’hui, j’y fais de longues promenades solitaires, mêlant mes pas à ceux d’hommes qui y avançaient il y a 110 000 ans ! C’est ce qu’ont révélé les fouilles menées par Dominique Cliquet sur un camp de Néandertaliens installé sur une « plage perchée » au bas de la falaise de Surtainville. Parfois, je pousse encore plus au nord vers la baie d’Écalgrain, pour avoir la satisfaction de toucher du doigt, dans la petite anse de Cul-Rond, les roches les plus vieilles d’Europe avec environ 2 milliards d’années (chaîne Icartienne).
Mais revenons à notre chanson. Les paroles de Voulzy sont plutôt poétiques, en tout cas assez hermétiques pour qu’on ne puisse guère en dégager un sens particulier. L’auteur semble reprocher aux Beach boys la présentation d’un paradis inaccessible, rêve californien d’une jeunesse libre et insouciante qui, en fait n’existerait que dans leurs chansons… Il n’empêche que de mes incursions au Rozel, à Surtainville…, il me reste cette espèce d’esprit partagé avec les « habitants » de la plage qu’on retrouve également dans ces paroles de Laurent :
Les vagues longues Où l’on glisse à tout jamais Sa jeunesse éternelle
Les couchants calmes Où l’on sait du silence que les mots ne sont rien

Sur le plan musical, l’original de Voulzy est en SI majeur. Il semblerait qu’il s’agisse d’un open tuning, la guitare étant accordée un demi-ton en-dessous de l’accordage classique. La guitare rythmique joue ici un rôle important qu’il faut tenter de conserver lors d’une interprétation (accords dissonants…) car elle donne sa couleur à « Ta plage Beach boy ». En effet, il s’avère que certains doigtés ou certains enchaînements de doigtés peuvent être à l’origine de la construction, de la création d’un morceau. Ces « plans » peuvent par exemple créer des lignes harmoniques dans les basses qui structurent le titre. Ces « gimmicks », ces procédés astucieux sonnent mieux que d’autres, deviennent indispensables et donnent donc au morceau son véritable cachet.
Or, une guitare désaccordée, surtout si les cordes sont en nylon, a du mal à se stabiliser (justesse) lorsqu’on la ramène à l’accordage initial. Comme nous n’avons pas vraiment les moyens de nous offrir une guitare différente pour chaque open tuning (comme c’est le cas pour certaines stars qui changent presque d’instrument toutes les trois chansons), nous vous proposons de ne pas désaccorder nos guitares et d’interpréter le morceau en DO, donc un demi-ton plus haut.
Nous pourrions utiliser un capo mis à la case 1. Mais ce qui nous a intéressé, c’est de trouver dans la tonalité de DO des nouveaux renversements d’accords qui ne « démentent » pas l’esprit de ceux d’origine. Rappelons qu’un renversement est une autre façon de jouer un accord sur le manche. L’idée était donc ici de trouver de nouvelles positions de main gauche, si possible utilisant les cordes à vide, permettant de respecter au mieux l’harmonie proposée par Laurent Voulzy. Voici ces accords. Pour le refrain LA2 (degré VI sans tierce), SOL4/6 (V), FA (IV)… ; pour le couplet LA2, FA, SOL, DO7M (I7M)… Les voici présentées dans la chronologie du morceau avec la tablature qui suit :


Never more, Laurent Voulzy, Alain Souchon, 1992, tonalité SI majeur
Never more, Laurent Voulzy, Alain Souchon, extrait
Si l’amour est toujours grand, en revanche, les chansons d’amour sont souvent un peu « cucul ». Celle-ci, bien au contraire, est magnifique, peut-être parce qu’il ne s’agit pas de l’amour partagé, de l’amour à l’eau de rose, mais d’un amour tourmenté, d’un amour regretté. Comme souvent chez Voulzy et Souchon, il y a une profonde tristesse, beaucoup de mélancolie (« Le cœur grenadine », « La ballade de Jim », « Somerset Maugham », « Bungalow vide », « Carib islander »…) derrière les mots qui parlent d’amour et c’est plus l’attente, l’absence, le vide et l’accablement qui sont contés. Par chance, ils mènent à l’introspection, au regard sur soi, à l’expérience personnelle qu’on peut ou qu’on veut faire partager aux autres.
Plus jamais mes doigts dans ses boucles d’or
Plus jamais dans mes bras son corps
Plus jamais la nuit le feu des météor’s
Quand on dit qu’on dort On dit never more
Ici, les mots sont véritablement sublimés par la musique, une ballade un peu jazzy construite sur une longue enfilade d’accords secondes, quatrièmes, septièmes majeures… et une descente de basses : la, fa#, MI… Car si l’original est en SI (basses sI, sol#, fa#), tempo lent (96), nous vous proposons de jouer cette complainte, nous pourrions presque dire ce genre de « blues » en LA (un ton plus bas) sur un arpège picking LA2 (I), LA2/f#, MI (V), RÉ2 (IV)… Un capo placé à la seconde case permet de retrouver la tonalité d’origine.

Nous ne saurions dire pourquoi, mais ce morceau nous rappelle le sublime « You don’t kwow what love is » interprété entre autres par George Benson. Allez, nous ne résistons pas à l’envie de vous en livrer un extrait ici :
You don’t know what love is, Don Raye et Gene DePaul 1941 (extrait)
Les paroles de ce blues et de Don Raye ne sont pas éloignées de celles d’Alain Souchon :
You don’t know what lov’ is Until you’ve learn’d the mining of the blues
Until you’ve loved a lov’ you had to loose
You don’t know what lov’ is
qu’on peut grossièrement traduire par « Tu ne sais pas ce que c’est que l’amour Tant que tu n’as pas appris le sens du blues Tant que tu n’as pas aimé un amour que tu as perdu Tu ne sais pas ce que c’est que l’amour. »
Dans Never more, il y a aussi cette jolie guitare acoustique (qui rappelle celles que Sting emploie dans certains de ses opus) qui ponctue de temps à autres les déclarations de Voulzy. Ces longs phrasés, fluides et émouvants, nous baignent dans une ambiance un peu latine, un peu espagnole qui pousse encore à la rêverie nostalgique.
Pour finir, on se souviendra également de ces mots qui sonnent comme un couperet :
« Que l’amour est fort Si fort Never more… Plus jamais, non jamais… »

L'attente, l'absence...
« Rester la journée entière Sur le » banc de pierre ! Attente et contemplation…
Le cantique mécanique, Laurent Voulzy, Alain Souchon, 1992, tonalité DO majeur
Le cantique mécanique, Laurent Voulzy, Alain Souchon, extrait
Ah… ! Ici, on commence par une belle trouvaille musicale de Laurent Voulzy que l’on va justement « retrouver » tout au long du morceau ! Donnons une fois encore la parole (ou plutôt le chant) aux bas barytons et proposons de l’interpréter un ton et demi en-dessous du maître qui la joue en DO.) : retranscrivons donc ce gimmick dans notre tonalité d’adoption, celle de LA majeur. Ceux qui maintenant comprennent bien l’utilisation du capodastre pourront toujours mettre ce dernier à la 3ème case pour retrouver la version originale en jouant les accords qui suivent.
Bref, il s’agit toujours du même motif musical : « mi la do# ré mi la do# ré mi… » joué sur la plupart des accords du morceau : LA (I) FA#m7 (VIm7) MI (V) RÉ (IV), donc un petit tour de force harmonique qui va donner sa personnalité au morceau. On notera juste que la note la devient un si sur l’accord de MI pour ne pas « frotter » avec la tierce majeure de l’accord (sol#).

La ligne mélodique chantée vient, en contrepoint, « casser » ce leitmotiv entêtant. Mais le morceau conserve, du fait de la répétition de ces quatre notes, son côté mécanique, d’où le titre de la chanson. Même le refrain n’est pas épargné. Seul le « pont » (juste avant « Je t’ai tout donné… ») est exempt de cet ornement récurrent et amène par l’introduction de nouveaux accords plus « bossa » : LA7M (I7M), MI2/sol# (V), Fa#m7 (VIm7), MI une petite surprise. Laurent Voulzy l’a bien entendu glissée là pour que ce « passage » permette d’oublier un instant le gimmick de fond qui « tourne » tel une machine sur tout le reste. Je crois que vous venez de comprendre le but de ce que l’on appelle un pont (a bridge)…

Moïse et Josué s’inclinant devant l’Arche. James Tissot vers 1900, photo J. Parnell. Jewish Museum New York. Source Wikipedia
Quant au cantique, il s’agit bien d’une prière qu’on répète, qu’on égrène comme les grains d’un chapelet. C’est une longue prière d’amour bien entendu, avec ses questionnements et ses doutes : « Comment fair’ pour te donner la preuve… », « Te donner quoi sous l’arch’ d’un’ alliance…» ; avec le don de soi : « Je t’ai tout donné… » ; avec l’affirmation de sa foi : « Puisqu’un amour ça ressemble à Dieu, à Dieu… ».
Le cantique c’est aussi, pour la première fois dans cet album, le témoignage de l’humour désabusé de Souchon, de cette dérision qu’il utilise même souvent à son encontre : « Je t’ai tout donné Intérêt, principal Il me rest’ encor’ tout au plus un mini mal », qu’on entend bien sûr « minimal… » ; de sentences irrévocables : « Puisqu’un amour ça ressemble à rien… » (qu’on peut prendre dans les deux sens, positif et péjoratif !) ; et de trouvailles aussi, mais cette fois sur le plan littéraire : « Moi j’ai mon cœur qui bat pour le tien… ». La chute de la chanson confine même au beau :
À toi Rien qu’à toi Et ma bouche Et mes yeux Et mes mains Tout mon corps enfin Tout est à toi Voici mon âme prends-la dans tes mains Puisqu’un amour ça ressemble à rien.