Boris VIAN

Bien entendu, on ne peut pas ne pas évoquer ce père de la chanson d’Humour, ce Mozart du calembour et du jeu de mot de mauvais goût qui, lui aussi, nous a quitté très jeune. Bien entendu, il est plutôt reconnu pour ses romans que pour sa trompette et ses chansonnettes mais il nous semble que la musique avait à ses yeux (et ses oreilles) une importance tout aussi vitale. Malheureusement (à notre humble avis) Dieu ne l’avait pas doté de l’organe qu’il méritait ce qui, clairement, est un scandale. Si pour la voix on peut donc faire mieux, pour les paroles, pour l’originalité, on ne peut que saluer cet orphèvre, cet avant-gardiste également car ses chansons, toujours d’actualité voire encore innovantes, ont tout de même une soixantaine d’années.

En effet, Boris Vian est né en 1920 et mort en 1959 mais, malgré ce fulgurant passage (39 ans), il a eu une étonnante productivité, aussi bien comme romancier que comme poète, scénariste, traducteur, parolier, chanteur, musicien et critique de jazz, peintre et acteur. On peut produire beaucoup, mais des choses banales ; lui, regorgeait d’idées. Voici deux chansons, deux modèles du genre : la première est interprétée par lui-même, la seconde par Serge Reggiani.